Le Briançonnais a connu, depuis le début du XVIIIe siècle et jusque dans les années 1970, une activité minière intensive marqué principalement par l'exploitation du charbon. Cette activité remonte probablement au début du XVIIIe siècle, favorisée par la transformation de Briançon en place forte frontalière suite au traité d’Utrecht (1713). En complément du bois, d’usage restreint à cause de la déforestation, le charbon extrait des mines des communautés voisines est massivement utilisé comme combustible dans la fabrication de la chaux nécessaire à la construction des forts militaires érigés sur cette nouvelle frontière.
Les mines étaient exploitées uniquement l'hiver, entre le 15 août et le 15 mai. Les premières concessions furent délivrées à des paysans-cultivateurs à la fin du XIXe siècle (une quarataine) ; 55 mines paysanes étaient encore en activité dans les années 1960.
Sites miniers du Briançonnais[]
Mine d'argent[]
- Mine du Fournel - industrielle (l'Argentière-la-Bessée - exploitation par le feu débutée au Moyen-âge puis arrêtée, pour reprendre de la fin du XIXe au début du XXe siècle - site ouvert à la visite)
Mines de charbon[]
- Mine de la Benoîte - industrielle - mine d'altitude à 2400m. (le Monêtier)
- Mines de Combarine - industrielle (Puy-St-Pierre)
- Mine des Éduits - industrielle (St-Chaffrey)
- Mine du Freyssinet - industrielle (le Monêtier)
- Mines du Mélézin - paysanes (Villar-Saint-Pancrace - une mine est ouverte à la visite)
- Mine de Pierre-Grosse - industrielle (le Monêtier)
- Mines du Prorel - paysanes (Puy-St-André, Puy-St-Pierre, St-Chaffrey)
- Mine de la Tour (fermée en 1926 pour devenir une usine à boulets) - industrielle (Villar-St-Pancrace)
Mines de fer[]
- Filon de sidérite (carbonate de fer) du Vallon du Chardonnet (le Monêtier)
- Mine de Banchet - industrielle (Vallée Étroite, propriété de la FIAT, fermée en 1950)
Mine de graphite[]
- Mine du Col du Chardonnet - industrielle - mine d'altitude à 2600m. (le Monêtier - unique gisement de France, fermé en 1937.
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Témoignage[]
Voici le témoignage en langue occitane (sous-titré), de Louis Colomban né en 1917 à Villar-Saint-Pancrace, qui travailla d'abord comme mineur à Combarine avant de creuser sa propre charbouřièřo (mine de charbon) dans le Bois du Mélézin, au dessus de son village.
Nous sommes retournés sur ses traces il y a quelques mois, dans une première mine familiale, où il travailla avec son frère, et qui se visite depuis plus de vingt ans, pour ensuite rechercher une seconde mine qu'il tint à son compte non loin de là. L'entrée de celle-ci était complètement éboulée, mais des traces d'activité y étaient visibles comme des restes de wagonnet ainsi qu'un cabanon effondré, des boisages cassés, des morceaux d'outils, des résidus de charbon et même un petit terril, restes de tous les gravats sortis pour creuser la galerie.Le Bois du Mélézin est nettement marquée par cette activité minière, qui s'épuisa dans les années 1970 mais qui constitua une importante source de revenu pour les habitants de Villar-St-Pancrace pendant plus d'un siècle..
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Pour en savoir plus[]
- Site de la Société Géologique et Minière du Briançonnais (SGMB)
- Les mines de charbon du Briançonnais (XVIII-XXe siècles) par Jean-Louis Tornatore
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